En attendant la vidéo intégrale de la table ronde, prochainement disponible dans cet article via notre chaîne Youtube, nous vous proposons un retour en images sur cette séquence très riche.
Ce que nous avons retenu, c’est que pour réussir à devenir Meilleur apprenti de France au niveau national, il faut, selon Margot Blin, Meilleure apprentie de France :« travailler dur, de chez soi, se dépasser, ne pas rester sur ses acquis , toujours essayer ». Mathias HEBERT du GHN a d’ailleurs qualifié Margot d’exemplaire, concluant : « L’apprentissage est une filière d’excellence depuis la nuit des temps, et un lieu de transmission où l’on peut gravir les échelons. Avec 700 000 licenciés, nos métiers sont en tension. Nous devons réussir à attirer vers le secteur équestre, à transformer nos pratiquants en salariés. Je milite pour que l’on crée l’économie de demain grâce à l’apprentissage ».
Dans le secteur du paysage, Nicolas DUCLOS, l’un des Meilleurs apprentis de France, et notre benjamin de 17 ans à cette table-ronde, explique ; « depuis tout petit, j’aime l’extérieur, le jardin, et je n’étais par contre pas très scolaire avant de rentrer en apprentissage ». Selon Nicolas, « Le concours MOF demande beaucoup d’entrainement et de travail, chaque vendredi ». Laurent Cuquel rappelle que l’épreuve du concours est complexe puisqu’il s’agit de réaliser en 6 heures un jardin de 16 m² incluant de la maçonnerie, des plantations, jusqu’au gazon. Xavier Boulet ajoute que le jour du concours, il a plu toute la journée. Il s’est dit « bluffé par la maturité des jeunes qui se sont battus jusqu’au bout sous une pluie battante ».
Quant à Lucas Debarre, autre Meilleur apprenti de France en secteur paysage, le métier de paysagiste lui est venu naturellement puisqu’une partie de sa famille travaillait dans les espaces verts : « Ma voie est faite depuis le collège », dit Nicolas. « C’est en voyant la réussite des établissements avec les médailles d’or, que j’ai trouvé mon établissement puis ai cherché mon entreprise d’accueil en apprentissage ». Bertrand Cochard, son moniteur MFR, coach et confident, est le 3ème jeune médaillé d’or qu’il accompagne. « Il faut travailler pour le concours le soir et le week-end . C’est un voyage ensemble ». Quand on lui demande son rôle d’accompagement pour le concours MOF, Jean-François Coulot, son maître d’apprentissage et employeur actuel, l’affirme : « on est complémentaires entre l’entreprise et la MFR ». Lucas raconte être « le premier à avoir fait ce concours dans sa famille ». « Quand on a envie, tant pis pour la fatigue, on se reposera plus tard ». Son employeur témoigne : « Avec cette médaille, Lucas m’a fait le plus cadeau pour les 10 ans de mon entreprise ». Aujourd’hui, Lucas vise le BTS aménagements paysagers et le concours Olympiades des métiers.
Benjamin Bourreau, notre dernier Meilleur apprenti de France présent à la table-ronde, n’est pas le benjamin puisqu’il a 20 ans. Il faut dire qu’il s’est reconverti de la mécanique aux métiers du paysage, car il est manuel et voulait travailler à l’extérieur : « Je veux montrer ce que je sais faire mais dehors où je me sens bien ». Selon Benjamin, le concours permet de se tester, c’est un challenge ». Pierre-Alban Sonnet confirme que « tout est fait pour qu’à travers ce concours les jeunes puissent se jauger ». Son employeur Guillaume Vigan va plus loin : « L’apprentissage permet aux jeunes de se révéler. Le métier est en création physique, le matériel n’est pas toujours adapté aux filles mais elles sont en général plus douées et plus minutieuses que les garçons et quand elles sont motivées et intégrées tout se passe bien ». Benjamin a tenté deux fois le concours MAF et n’ayant pas digéré son premier échec, s’est représenté avec succès. Le CFPPA Le Fresnes a déjà fait concourir 2 filles au concours MAF.
Sur l’attractivité des métiers, Vincent Adeline de l’UNEP espère beaucoup des Workskills, anciennes Olympiades des métiers, car elles apportent de la visibilité. « Il faut montrer aux jeunes les réalisations de nos jeunes paysagistes. A l’inverse du secteur équestre, nous avons 96 % de garçons et devons féminiser nos métiers.
En conclusion, nos métiers sont de beaux métiers ! Et bravo aux meilleurs apprentis de France de nos secteurs et métiers ! Ils sont notre fierté, montrent l’exemple de l’excellence et ouvrent la voie à tous !